CELLES QUI MARCHENT À CÔTÉ
(CRÉATION EN COURS)
“Je n'en peux plus de cette cochonnerie de justice des hommes.
J'ai choisi mon camp : je resterai définitivement un marginale parce que les valeurs qui ont cours en ce moment ne sont pas les miennes pour deux sous.”
Note d'intention
"J'ai eu l'occasion de travailler dans des structures pénitenciaires ou éducatives du ministère de la Justice et je souhaite avec ce travail continuer à donner la parole à ces personnes dont les parcours de vie sont aussi riches que variés.
Lorsque ces lettres m'ont été confiées, j'ai été surprise de la contemporanéité des sujets abordés, et du pouvoir qu'elles ont eu dans la survie de Janfi. Entre sevrage violent, désespoir profond et solitude immense, ces lettres apparaissent comme son seul ancrage dans le réel, celui du dehors, celui de l'après. L'attente de ces échanges lui permettent de structurer son temps passé en prison, créer des espaces imaginaires.
Dans ces écrits, Janfi parlent beaucoup de femmes qui l’accompagnent : sa mère, ses copines, son amoureuse. A travers le personnage de Sophie, qui reçoit ces témoignages de sa chambre d’étudiante, je souhaite retranscrire l’importance de l’accompagnement par le soin, par l’écoute, que ces femmes notamment auprès de ce public aussi marginalisé."
Biographie
Marie entreprend à l’âge de 5 ans une formation de gymnastique acrobatique et devient championne de France. Elle commence en parallèle le théâtre et la danse, et le cirque. Par la suite, elle entame une licence de Médiation Culturelle en théâtre, et suit par ailleurs des enseignements d’Art Dramatique et de Danse Contemporaine en conservatoire. Elle intègre en 2018 l’ENSATT (Ecole Nationale Supérieure des Arts et Techniques de la scène) dont elle sort diplômée en 2021.
Elle met en scène les deux premières créations
de CANAPE-LIT qui retracent les récits des habitant‧e‧s du 18 et 20ème arrondissement de Paris, de leurs parcours migratoires et leurs vies associatives. Elle travaille durant 1 an et demi pour l'association Cultures du Coeur 13 qui lutte contre l'isolement des personnes précaires par le biais de la culture.
Elle y mène des projets sociaux-culturels notamment en lien avec la Protection Judiciaire de la Jeunesse et la Prison des Baumettes. Elle continue à intervenir dans des structures sociales et intègre une résidence artistique de 4 mois dans la Pension de famille "Dragon" à Marseille.
"Il fait froid dehors, il pleut, donc cet après midi je ne suis pas sorti en promenade. Il y a beaucoup de vent et les mouettes se prennent un pied d'enfer. Elles volent dans tous les sens, font du sur place, planent, se laissent porter par l'air et moi je suis mà comme un con à les regardes de derrière les barreaux avec comme point de vue des grillages, des barbelès, des murs, des détecteurs à onde, des caméras infrarouges."
Equipe de création
Mise en scène : Marie Blanchard-Dignac
Conception sonore : Lucille Gallard
Scénographie : Ariane Germain
Création costume : Françoise Léger